La course à pied, un simple jogging dans le parc, peut-elle vraiment rivaliser avec la puissance chimique des antidépresseurs ? Une étude récente, publiée dans le Journal of Affective Disorders, souffle un vent d’optimisme sur la pratique du footing pour ceux qui luttent contre la dépression. Accrochez vos lacets, explications et résultats à la clé !

La dépression : un mal mondial aux multiples facettes

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la dépression touche environ 280 millions de personnes à travers le monde. Autant dire que personne n’est à l’abri ! Cette maladie psychique se manifeste par un sentiment persistant de tristesse, de vide ou d’irritabilité, parfois accompagné d’une perte de plaisir ou d’intérêt pour ce qui auparavant faisait battre notre cœur (même le dernier épisode de notre série préférée, c’est dire…). Évidemment, la prise en charge varie selon la sévérité du trouble :

  • Pour certaines personnes, un accompagnement psychologique dispensé par un professionnel suffit.
  • Pour d’autres, le recours aux antidépresseurs s’avère nécessaire.

Les antidépresseurs (merci Vidal !) sont des médicaments prescrits pour soulager ces symptômes, notamment la tristesse profonde et le ralentissement moteur. Mais tout le monde n’y trouve pas son compte, et des alternatives existent : psychothérapie, luminothérapie, sophrologie… et depuis peu, la course à pied fait une entrée remarquée dans le palmarès !

Antidépresseurs contre course à pied : le match de l’année

L’étude menée par le professeur Brenda Penninx n’a pas froid aux yeux. Son objectif ? Mettre face à face les effets des antidépresseurs et de la thérapie par la course à pied sur la dépression et l’anxiété, mais aussi sur la santé générale. Car comme le souligne la chercheuse : « Nous voulions comparer la façon dont l’exercice ou les antidépresseurs affectent votre santé générale, et pas seulement votre santé mentale. » Visionnaire, non ?

Pendant 16 semaines, 141 patients souffrant de dépression et/ou d’anxiété ont participé à l’expérience. Deux options au menu :

  • Prendre des antidépresseurs (en l’occurrence, de l’Escitalopram, un classique du genre)
  • Intégrer un groupe de course à pied supervisé, à raison de deux à trois séances par semaine

Surprise ! La majorité du panel (96 participants) a opté pour les runnings, contre seulement 45 adeptes de la solution médicamenteuse. Brenda Penninx y voit un signal fort : « Il est intéressant de noter que la majorité d’entre eux ont opté pour l’exercice. » Comme quoi, le collectif et l’activité physique séduisent plus qu’on ne croit.

Les résultats de l’étude : deux vainqueurs… mais pas ex æquo

Après quatre mois d’efforts (ou de pilules avalées), le verdict tombe :

  • Environ 44 % des membres de chaque groupe ont signalé une amélioration de leur dépression et de leur anxiété. Score à égalité !
  • Côté santé générale, le groupe jogging marque des points : poids, tour de taille, tension artérielle et fonction cardiaque s’améliorent. Rien que ça !
  • En revanche, chez les consommateurs d’antidépresseurs, on note une tendance à la légère détérioration de ces marqueurs métaboliques. Pas top pour la motivation.

Brenda Penninx résume ainsi : les deux interventions aident à lutter contre la dépression dans une mesure à peu près équivalente, mais la course à pied a ce petit supplément de bonus physique. Les antidépresseurs influencent quant à eux plus fortement le poids corporel, la variabilité de la fréquence cardiaque et la pression artérielle, là où la course à pied booste la condition physique globale et la fréquence cardiaque.

Courir : une alternative crédible et pleine d’espoir

À la lumière de ces conclusions, la course à pied se hisse au rang d’alternative sérieuse aux antidépresseurs. Elle bouscule les habitudes médicales tout en ouvrant de nouvelles perspectives pour celles et ceux qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas recourir aux médicaments. Comme le suggère Brenda Penninx : « Elle pourrait être un bon et peut-être un meilleur choix pour certains de nos patients. »

Évidemment, chaque parcours reste unique. Mais une chose est sûre : enfilez vos baskets, ne serait-ce que pour essayer, car le chemin du bien-être ne se limite pas toujours à une ordonnance ou à un canapé de psy. Parfois, c’est aussi une histoire d’aller un peu plus loin… pas à pas.

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